Linguistique générative
La linguistique générative, née à la fin des années 1950 avec les premiers travaux de Noam Chomsky, a joué un rôle crucial dans la définition du paradigme longtemps dominant en sciences cognitives, le « cognitivisme » ; cette courte note vise à expliquer en quoi le programme de recherche de la linguistique générative a pu jouer ce rôle, et, ce faisant, à présenter certains aspects de ce programme, lesquels caractérisent plus généralement une grande partie de la linguistique formelle contemporaine.
Deux traits fondamentaux du cognitivisme doivent ici être rappelés :
– la perspective mentaliste, qui rompt avec le behaviorisme et avec la théorie de l’apprentissage comme conditionnement ;
– la perspective dite « computationnelle ».
A l'intérieur de la théorie générative on peut distinguer plusieurs problèmes. II y a d'abord le problème de trouver les grammaires d'un langage donné. C'est un problème qui n'est pas encore résolu pour les langues naturelles, car on ne sait pas, par exemple, si l'on peut engendrer une langue naturelle à l'aide d'une grammaire context sensitive • mais le même problème a été envisagé avec succès en ce qui concerne les langages de programmation, où l'on a. utilisé dans l'étude de la syntaxe de l'ALGOL, des grammaires context free [20] et, ces derniers temps, certaines grammaires comprises entre les grammaires context free et les grammaires con-tait sensitive [1], [54].
Spector, B. (2005). Linguistique générative et cognitivisme: bref aperçu. Labirynthe, 20(1), 41–52. URL:https://journals.openedition.org/labyrinthe/756
Marcus, S. (1969). Linguistique generative, modeles analityques et linguistique generale. URL: http://dspace.bcu-iasi.ro/bitstream/handle/123456789/11581/Marcus,%20Solomon,%20Linguistique%20generative...,%20Revue%20roumaine%20de%20linguistique,%20Tom.14,%